RÔLE DE LA PERSONNE RESPONSABLE DES COMMUNICATIONS
Le degré de collaboration de la population dépendra des circonstances. Avant de mettre en œuvre une quelconque opération de sensibilisation, la personne responsable des communications doit envisager sérieusement les incidences de cette opération pour l’enfant disparu ou son ravisseur présumé. S’il est vrai que la sensibilisation s’avère le plus souvent un atout inestimable, il y a néanmoins des cas où elle peut pousser un enfant ou un ravisseur à s’éloigner davantage ou le faire paniquer. Il faut bien penser à la manière dont un ravisseur présumé ou un enfant en fugue pourrait réagir à l’information communiquée et aux effets que cela pourrait avoir sur le déroulement de l’enquête policière, le cas échéant. Avant de mettre en œuvre une opération de sensibilisation, la personne responsable des communications doit se concerter avec l’enquêteur en chef chargé de l’affaire et obtenir la permission et l’avis de la famille éprouvée.
Les périls de la sensibilisation
Il y a des cas où il peut s’avérer nuisible de faire appel trop vite à la population. Il n’est pas toujours indiqué de placarder des avis de recherche un peu partout et d’envoyer des communiqués. Songez aux effets possibles de toutes vos actions. Par exemple, il y a une distinction à faire entre un enfant qui est porté disparu et un autre qui est absent de son foyer. Un enfant ou un adolescent qui décide de quitter son foyer peut couper le contact avec ses parents, mais continuer de communiquer avec ses amis. Le fait de publiciser la situation ou les problèmes d’un enfant pourrait indisposer l’enfant et même l’inciter à prolonger sa fugue pour sauver la face.